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expérience spirituelle

Expérience spirituelle ou non, à vous de juger.

Partie 5: Révélation au milieu d'une tempête

De retour à la maison, je me souviens avoir pleuré sur mon lit en repensant à ce qui s'était passé au bar "Chez son Père". Je repense aux paroles du jeune homme que je prenais pour Maitraya disant que tous ceux qui l'aidait devaient mourir. J'essaie de me dire que je suis prêt, mais, franchement, j'ai la chienne et je ne suis vraiment pas capable de me faire à l'idée d'affronter la mort! Cependant, le lendemain, je continue de plus belle mon aventure de folie. Je vais en ville et je commence à aborder certaines personnes en leur demandant de l'aide. Une caissière de dépanneur me dit non avec autorité. Je demande à un jeune homme dans le transport en commun s'il va m'aider. Il me dit oui. Puis je sors du bus sans parler avec lui d'avantage. Je croise un homme dans la quarantaine. Lui, par contre, ne semble pas du tout intimidé par ma folie apparente. Il est joyeux et semble presque savoir que nous allions nous rencontrer. Je lui donne un des 100 documents de quelques pages que j'avais acheté quelques semaines plutôt sur la présence des maîtres et de Maitraya dans le monde de Benjamin Creme. Il me pose simplement une question: "Ah, oui? Et où peut-on trouver d'autres informations sur le sujet?" je réponds: "sur internet". C'était étrange, notre rencontre s'était passé comme si cela avait été un apprentissage d'école.

Plus tard, je prends un taxi et donne un de ces même document au chauffeur. Lui également est différent. On dirait presque le même homme "éducatif" que j'avais rencontré plus tôt. Il regarde sur la page et me pointe un titre de livre. "L'état de disciple dans le nouvel âge" d'Alice A. Bailey. Il me dit que ça serait peut-être un bon livre pour moi. Sur le chemin du retour, pas loin de chez moi, j'accoste un autre homme. Il a peut-être 70 ans. Je lui demande de l'aide, me prenant toujours pour Maitraya. Il me dit oui et, de ce que je me souviens de notre discussion, c'est que, en parlant des problèmes de l'humanité, je lui ai dit que: "l'Homme va être capable de s'en sortir tout seul". Et le monsieur me répond avec autorité et sans nul doute possible: "Non! L'Homme ne s'en sortira pas sans Dieu".

Après le souper, je sors promener le chien dans une rue voisine. J'y rencontre au autre monsieur d'une quarantaine d'année accompagné d'un jeune homme d'à peu près 20 ans. Le jeune homme me pointe et demande au monsieur: "Y' a le droit de boire d'la bière lui?" Et le monsieur lui répond:"Non, c'est trop lourd pour lui, seulement du vin". Un peu plus loin, en essayant de rattraper mon chien qui se sauvait, nous nous rencontrons à nouveau.  Nous nous parlons un peu, puis après un silence, l'homme dans la quarantaine me dit: "Tu sais, ton rôle, ce n'est pas de dire quand le Christ va revenir. C'est de montrer ta joie, simplement. Le Disciple Jésus aussi en a fait des erreurs, c'est pas grave, mais ne fais plus ça, OK?! Un peu sonné par son autorité, j'acquiesce avec émotion. On finit notre discussion en échangeant une cigarette, mais comme il n'a pas de feu, il me dit d'aller m'en trouver. Puis, nous nous séparons.

De retour à l'appartement avec ma mère et deux de mes frères, je pose sans trop savoir pourquoi la bouteille de vin sur la table avec colère. Soudainement je perds une partie de mon contrôle physique sur moi-même. Je me sens Jésus-Christ et je vais être crucifié! Je cours sur le balcon, m’agrippant aux barreaux les bras en croix. Je suis en crise d'angoisse. Ma famille essaie de me calmer, me rentre de force à l'intérieur. La chicane pogne entre mes deux frères. ( Ne vous en faites pas, on s'est toujours un peu chicané mes frères et moi. On est des triplés.) Ils se chamaillent. Je les appellerai Yan et Jacob, d'accord, pour garder leur anonymat. Jacob commence à s'en prendre à moi. J'entends une voix qui me dit de rester mou. Mon frère me prend à la gorge et me jette par terre, mais moi je ris et reste mou, me disant que, comme j'avais déjà été crucifié de toute façon par le passé, ce n'était pas grand chose en comparaison.

La crise continue. Je fuis la chicane dans une chambre. Soudain, dans mon esprit, un grand oiseau de lumière s'imprime.

 

Je crois que je vais m'envoler! Je fonce sur la fenêtre. Pang!

Disons simplement que "le matériel" m'a stoppé net! Aieee! "Mais qu'est-ce que tu fais là, t'es fou" lance un de mes frères. Je fonce dans une autre chambre et il se passe la même chose. L'oiseau de lumière qui veut sortir et moi qui croit que je vais m'envoler encore. Paf! La même chose avec cette autre fenêtre" Ma famille me ramasse un peu sonné.

Dans le livre "sur les ailes de la Transformation" l'archange Michaël parlait souvent du divin "Je suis", alors moi, dans ma panique, je me met soudainement à faire des: "Mmmh Mmmh!" "Mmmh Mmmh!" dans ma gorge, pensant "Je suis!" Je suis!". Ma famille commence sérieusement à s'inquiéter et m'attache les poignets et les chevilles et m'installe sur le divan. La télé n'est pas loin, à peu près à 3 mètres de distance. J'ai arrêté de faire des "je suis" je suis" dans ma gorge. Je me sens de plus en plus illuminé. Mon frère Yan tente de me raisonner, ma tête fait un lien avec des propos tenu par Jiddu Krishnamurti dans son livre "se libérer du connu". Ça y est! Je prends mon frère pour Krishnamurti! Ma mère me dit de ne pas fixer avec mes yeux. Je regarde ailleurs et je commence à voir sur la télé (qui était fermée) des symboles religieux lumineux qui se succèdent. Une croix, un visage de Jésus et plusieurs autres symboles que je suis pas capable de me souvenir.

Quand mon frère me parle, d'intenses angoisses me prennent. Ça fait très mal. Soudain, une dangereuse idée me prends la tête. Il faut que je fonce tête première dans la télé. J'ai peur, j'ai mal, mais je me convainc que si je le fais, après ça tout cela sera fini. J'ai les mains et les chevilles attachés, mais je sais que je peux me rendre jusqu'à la télé. J'ai l'esprit de révolte qui m'habite. Mon frère Jacob met un film dans le lecteur cassette. Pour essayer de me distraire sans doute. Cependant, je garde toujours cette idée folle de foncer dans la télé. Je sais que ma famille me surveille, mais j'attends le bon moment. Il faut que je le fasse, il faut que je le fasse! Une parole de la femme ressemblant à Aphodite Vénus dans mon groupe de méditation me revient en mémoire. Elle avait dit quelque chose par rapport à un scientifique. Dans le film, un des plus récents James Bond de ce temps là avec Pierce Brosnan, je vois la scène où Bond rencontre Q dans le souterrain du MI6. Il est habillé en "scientifique". Ma tête fait le lien! Je sens soudain une pression terrible autour de celle-ci: "MAINTENANT! MAINTENANT! MAINTENANT!" Je fonce tête baissée vers l'écran. Je me surprends moi-même de ne pas être arrêté par la peur. Ma mère me remarque et crie YIIIIP!

BANG!

 

Je m'effondre à terre le sourire aux lèvres, content d'avoir réussi à le faire (parce que j'avais cru qu'il fallait que je le fasse).

"Merde! T'es vraiment malade", dit mon frère Yan. Jacob, lui, vient examiner ma tête: Je saigne et il m'éponge le crâne avec un kleenex. Mon regard s'attarde sur le haut du crâne de Jacob où je vois briller une magnifique auréole d'or et bien vite je recommence mon manège de "Je suis" "Je suis", sauf que cette fois je le répète tout haut. Je suis couché en croix et un de mes frères me dit que j'ai les yeux qui brillent. L'autre me donne un coup de poing sur le côté de la tête. Il me dira des années plus tard qu'il ne savait pas pourquoi il avait fait ça. Je continue à répéter sans cesse mon "Je suis" Je suis". Je sens une attention se fixer sur mon plexus solaire, un peu comme si on m'obligeait à regarder à cet endroit là. Soudain, dans mon esprit je vois le "i" du Je suis disparaître comme par enchantement. Les lettres se collent devant mon mental, puis un - apparaît. Mon esprit s'illumine et je reconnais un nom: "Je suis" "Je suis"... "Je suis Jésus-Christ!".

 

Ça y est! C'est une délivrance. Je suis vraiment Jésus-Christ, c'est moi, ce n'est pas juste quelqu'un d'autre de plus hot que moi, c'est moi aussi! Je pleure et je ris en même temps, c'est merveilleux!

Mais, je recommence encore mes "Je suis" "Je suis". «Bon, ça y est! Y r'commence.» lance un de mes frères. Mon regard se retourne vers l'intérieur, penché vers mon cœur. Soudain, je me sens transporté. Je me sens dans l'espace! Une porte s'ouvre alors au fond de mon esprit.

 

Je vois une spirale monter à ma conscience. Des mots sont accrochés à celle-ci: «Je suis... Je suis...» Je vois les mots et j'exprime enfin comme une révélation: «Je suis Amour Infini».

 

C'est avec une sincérité et une vibration qui m'était alors inconnu que je prononçai ces paroles. Je m'exclame de joie, de rires et de pleurs, mon plexus solaire se libérant d'une souffrance longtemps contenue. Ce n'était pas seulement des mots, ni une pensée, c'était réellement ce que je sentais être en réalité, au plus profond de mon être. Plus tard, dans le deuxième tome de l'archange Michaël de Ronna Herman, je lus que certains «d'entre nous» avaient vécu un genre de processus de crucifixion, pour élever notre conscience qu'il disait. Je ne sais pas si c'était vrai, mais dans tout les cas, cela m'avait paru plausible.
 

Est-ce que cela n'avait été qu'une crise psychotique aiguë? Une folie dangereuse d'aliéné mental? Je ne suis pas sûr. Des éléments de psychose? Oui, assurément. Une crise spirituelle? Sans aucun doute. Mais je n'ai pas essayé de raconter cette histoire compliquée pour me vanter ou pour prouver que je n'étais pas fou. Me tirer la tête la première dans la télévision n'était certainement pas très spirituel. Cependant, il est indéniable pour moi que j'ai aussi vécu quelque chose de spécial avec ces événements et c'est pour ça que j'ai concéder (avec moi-même) à tenter de la partager avec d'autres. Ce n'était pas facile à raconter et il y a beaucoup de choses nébuleuses qui ont été difficiles à expliquer. Néanmoins, si jamais cette histoire n'a pour vous aucun sens,eh bien, vous pourrez toujours vous consoler en vous disant qu'au moins, vous n'avez pas eu à vivre quelque chose d'aussi, disons... débile!


 

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